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ACTUALITES DES PARTENAIRES SEPTEMBRE 2017
Hausse des intoxications à la cocaïne : le rappel de l’ANSM aux professionnels de santé

Une augmentation préoccupante du nombre et de la sévérité des intoxications liées à la consommation de cocaïne a été constatée par le réseau des centres d’addictovigilance français (CEIP-A*) et rapportée à l’ANSM. L’agence publie ce jour un point information pour les professionnels.
L’ANSM rappelle donc ce jour aux médecins des services d’urgences, des services d’urgences psychiatriques, cardiologiques, neurologiques et du SAMU, les symptômes d’une intoxication par la cocaïne afin de permettre une prise en charge médicale plus rapide de ces patients.

Les données du réseau des CEIP semblent montrer un nombre de signalements d’intoxication à la cocaïne multiplié par deux entre 2015 et 2016 et cette augmentation continue d’être constatée pour l’année 2017. Elle pourrait être liée à l’augmentation de la concentration du produit vendu (augmentation de la « pureté » de la cocaïne) et à sa plus grande disponibilité.
Une enquête nationale d’addictovigilance est en cours afin de mieux circonstancier les cas et l’évolution de la consommation de cocaïne en France. Les résultats seront présentés prochainement.
L’ANSM rappelle aux professionnels de santé l’intérêt de réaliser une analyse toxicologique pour rechercher la présence de cocaïne devant un tel tableau ;
- déclarer tout cas grave de pharmacodépendance et d’abus au CEIP-A dont le professionnel de santé dépend ou sur le site signalement-sante.gouv.fr
- se rapprocher du centre d’addictovigilance de leur secteur géographique pour toute information complémentaire.
Tous addicts, et après ?

Auteurs : Laurent Karila, William Lowenstein
Editeur : Flammarion
Hors collection – Psychologie et développement personnel
Date de parution : septembre 2017
Le psychiatre et le médecin décrivent les mécanismes de l’addiction et présentent les principales méthodes de prévention et de traitement.
Pour vous procurer l'ouvrage : https://livre.fnac.com/a10659649/Laurent-Karila-Tous-addicts-et-apres
Les Français consomment de plus en plus jeunes. Or le cannabis perturbe le processus de maturation du cerveau et peut provoquer des difficultés scolaires.
En vérifiant le contenu des poches du pantalon de son fils qu’elle s’apprêtait à enfourner dans le lave-linge, Marie a trouvé un petit sachet en plastique avec un reste d’herbe. Elle avoue être tombée des nues. «Je ne suis pas naïve. Je sais que les joints circulent dans les soirées des adolescents. Moi-même, lorsque j’étais à la faculté, j’en ai fumé quelques-uns. Mais Arthur vient seulement d’avoir 15 ans…»
Marie a fait la découverte brutale d’une réalité statistique: les Français sont les plus jeunes consommateurs de cannabis en Europe. Ainsi, entre 15 et 16 ans, près d’un jeune sur trois en a déjà consommé au moins une fois, comme le rappelait en juillet l’observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
17 ans, ils sont 42 %… «À cette époque de la vie, avec l’alcool ou le cannabis, ils font la première expérience d’une substance chimique qui modifie leur état de conscience et leurs sensations. La majorité des jeunes utilisent ces substances de façon récréative, même si certains d’entre eux s’en servent pour soigner des souffrances de l’enfance», explique Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction et coauteur de Adolescents et cannabis. Que faire? à paraître en octobre 2017 aux Éditions Dunod.
« La majorité des jeunes utilisent ces substances de façon récréative, même si certains d’entre eux s’en servent pour soigner des souffrances de l’enfance »
Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction
Alors que nos adolescents connaissent bien les effets néfastes de l’alcool, ils sous-estiment ceux du cannabis, qu’ils jugent plus sûr. Or l’usage du cannabis est loin d’être anodin. Tout d’abord, contrairement à une certaine mythologie, le cannabis va avoir un impact sur le corps.
Fumer régulièrement va entraîner des épisodes plus fréquents de bronchite chronique et des symptômes respiratoires plus sévères. Il semble également impliqué dans la survenue d’accidents vasculaires cérébraux chez des adultes jeunes.
Mais chez les ados, les effets délétères du cannabis vont affecter en tout premier lieu les neurones.
Influence sur le quotient intellectuel
«À l’adolescence, le cerveau est encore en pleine maturation. Le cannabis va perturber ce processus avec le risque d’effets persistants à long terme», souligne le professeur Marie-Odile Krebs, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Connu pour diminuer la mémoire de travail, entraîner des troubles de l’attention et des fonctions exécutives (planification, capacité d’établir des priorités, flexibilité mentale, résolution de problèmes, capacités créatrices), le cannabis va avoir des répercussions sur les résultats scolaires.
C’est ce qu’a démontré une étude de l’Inserm menée sur une cohorte de 1000 personnes et publiée en mai dernier. «Nos résultats ont montré que la consommation de cannabis avant 17 ans peut aggraver ou induire des difficultés scolaires se traduisant à terme par un niveau d’études inférieur chez ces jeunes», affirme Maria Melchior, coauteur de l’étude. Et ce, indépendamment du milieu social considéré et des difficultés psychologiques ou scolaires des jeunes.
« À l’adolescence, le cerveau est encore en pleine maturation. Le cannabis va perturber ce processus avec le risque d’effets persistants à long terme »
Marie-Odile Krebs, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne
Ces résultats confortent ceux d’une étude néo-zélandaise datant de 2012 qui montraient que commencer à fumer avant 18 ans et continuer pendant des années influaient sur le quotient intellectuel. Il en ressortait que les consommateurs les plus réguliers qui avaient commencé très jeunes avaient jusqu’à huit points de QI en moins !
Plus inquiétant, le cannabis peut également précipiter l’apparition de troubles psychiatriques tels que dépression, troubles anxieux voire troubles psychotiques. «Sans que l’on sache aujourd’hui déterminer qui sont les plus vulnérables. D’autant que pour le cannabis, comme pour l’alcool, il existe une grande variabilité individuelle», met en garde Marie-Odile Krebs. En clair, certains peuvent fumer sans modération sans qu’il leur arrive rien, contrairement à d’autres qui vont réagir à des quantités minimes. «Ce message doit passer auprès des jeunes», insiste Marie-Odile Krebs.

« Il faut trouver le point d’équilibre entre: ne pas retarder le moment où l’on réagit et lui renvoyer de telles angoisses ou préjugés que l’enfant cache tout »
Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction
Quant aux parents, conscients des risques, ils peuvent, comme Marie, ne pas imaginer l’âge des premières consommations. «Or à 13, 14, 15 ans, lorsque les enfants commencent à faire des choses seuls, cela les expose aux autres. C’est à ce moment qu’ils vont rencontrer le tabac, l’alcool, le cannabis.
À cet âge, je dis aux parents: accompagnez-les. Soyez là, lorsqu’ils rentrent d’une soirée. Cela vous permet de vérifier dans quel état ils sont lorsqu’ils rentrent», souligne Jean-Pierre Couteron.
Ensuite, poursuit le spécialiste, il n’est jamais trop tôt pour réagir. «Il faut trouver le point d’équilibre entre: ne pas retarder le moment où l’on réagit et lui renvoyer de telles angoisses ou préjugés que l’enfant cache tout.»
Une consultation chez le médecin traitant ou dans une «consultation jeunes consommateurs» (des rendez-vous mis en place dans presque tous les départements français) peut permettre de dédramatiser.
Pour toute information, le numéro «Drogues info service», 0800 23 13 13, est gratuit depuis un poste fixe.
Partenaires Nationaux :
- http://www.federationaddiction.fr : Issue de la fusion de l'Anitea (Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie et Addictologie) et de la F3A (Fédération des Acteurs de l'Alcoologie et de l'Addictologie), la Fédération Addiction s'est donné pour but de constituer un réseau au service des professionnels accompagnant les usagers dans une approche médico-psycho-sociale et transdisciplinaire des addictions.
- http://www.ofdt.fr : Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies. L'OFDT est un réseau documentaire d'information en santé publique.
- http://www.inpes.sante.fr : L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé est un établissement public administratif créé par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.
L'Institut est un acteur de santé publique plus particulièrement chargé de mettre en œuvre les politiques de prévention et d'éducation pour la santé dans le cadre plus général des orientations de la politique de santé publique fixées par le gouvernement.
- http://www.drogues.gouv.fr : MILDECA : La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives est un organisme français placée sous l'autorité du Premier ministre qui anime et coordonne les actions de l'État en matière de lutte contre les drogues et les toxicomanies, en particulier dans les domaines de l'observation et de la prévention de la toxicomanie, de l'accueil, des soins et de la réinsertion des toxicomanes, de la formation des personnes intervenant dans la lutte contre la drogue et la toxicomanie, de la recherche, de l'information, et de la lutte contre le trafic.
- http://www.drogues-info-service.fr : Addictions drogues alcool info service est un groupement d'intérêt public dépendant du Ministère de la Santé et placé sous l'autorité de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES). Il réunit au sein de son conseil d'administration différents ministères et associations nationales. Il est présidé et financé par l'INPES. Addictions drogues alcool info service est le service national d'information et de prévention sur les drogues et les dépendances. Le service a également en charge le recensement, la mise à jour et la mise à disposition du public de l'annuaire de l'ensemble des structures spécialisées de soin en addictologie.
- http://www.psychoactif.fr : La communauté Psychoactif (forum, blog, wiki, chat...) est une organisation d'auto-support, ce qui veut dire que nous sommes tous, ou nous avons été, usagers de drogues, et que nous nous servons de nos compétences acquises lors de cette expérience de vie pour répondre à vos questions. Psychoactif est gérée par une équipe de modérateurs bénévoles.
- http://www.intervenir-addictions.fr : Ce portail des acteurs de santé a été créé dans le cadre d'un projet soutenu par la Direction Générale de la Santé et la MILDECA et réalisé en partenariat avec l'OFDT, l'INPES, l'IPPSA, le Respadd, Adalis, le GREA (Suisse) et le RISQ (Québec). Il a pour objectif d'aider les professionnels de santé de premier recours à :
- aborder la question des addictions avec les patients
- repérer un usage problématique de substance psychoactive
- intervenir et orienter le patient en fonction de sa situation et de ses besoins.
Partenaires Régionaux :
- http://www.addicto-centre.com : Au niveau régional, afin d'être plus opérationnel et reconnu par les services de tutelle et les financeurs, VRS a créé en 2009, avec l'APLEAT à Orléans, le CICAT à Chartres et l'ACEP-CAET à Bourges, un Groupement Régional de Coopération Sociale et Médico-Sociale (GRCSMS) AddictoCentre ayant pour missions :
- La coopération entre ses membres pour répondre aux enjeux de l'addictologie en Région Centre.
- La réponse et la mise en œuvre de projets en commun.
- La mutualisation de moyens humains et matériels.
- La réalisation d'une représentation commune auprès des instances régionales.
- http://www.ars.centre.sante.fr : L'Agence Régionale de Santé du Centre a pour mission de mettre en place la politique de santé dans la région. Elle est compétente sur le champ de la santé dans sa globalité, de la prévention aux soins, à l'accompagnement médico-social. Son organisation s'appuie sur un projet de santé élaboré en concertation avec l'ensemble des professionnels et des usagers, dans un souci d'efficacité et de transparence.
- http://www.frapscentre.org : Créée en 2005, la Fédération Régionale des Acteurs en Promotion de la Santé (FRAPS) est une association loi 1901 qui a pour objectif général de développer la promotion de la santé en région Centre. Elle s'adresse à l'ensemble des professionnels du sanitaire, du social, du médico-social, de la prévention et de l'éducation pour la santé.
Partenaires Locaux :
- http://www.apleat.com : L'Association pour l'Ecoute et l'accueil en Addictologie et Toxicomanie située à Orléans, a pour objet d'informer, de prévenir tout public à propos des conduites addictives et d'aider, d'accompagner toute personne concernée ainsi que son entourage/famille, par un problème d'addictologie et/ou de certaines maladies chroniques. Les missions de l'APLEAT sont :
- l'accueil, l'écoute, l'évaluation, la prise en charge, l'accompagnement et le soin, l'orientation le cas échéant. Se déclinent ainsi la réduction des risques, l'intervention précoce, le dépistage, l'accès aux soins et aux droits, la prise en charge médico-psycho-sociale dont des programmes spécifiques tels que le programme de substitution, le programme justice etc.
S'y attachent les activités de prévention, de formation et de recherche.
- http://www.anpaa.asso.fr : L'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie est une association loi 1901, reconnue d'utilité publique et agréée d'éducation populaire, implantée sur l'ensemble du territoire national avec 89 Comités départementaux et 19 Comités régionaux coordonnés par son siège national, et animée par de nombreux bénévoles et 1400 professionnels. Les acteurs bénévoles et professionnels de l'A.N.P.A.A. contribuent à ce que des conduites individuelles ou collectives initiées pour la recherche de plaisir et de lien social, de bien-être et de soulagement n'aboutissent pas à des prises de risque inconsidérées et à d'inacceptables pertes de vie ou de liberté. Cette perte de liberté vis-à-vis d'une substance psychoactive ou d'un comportement de recherche de plaisir constitue une pathologie nommée addiction.
- https://www.sante-centre.fr/rezo-addictions-41 RézoAddiction41 : Au-delà des membres fondateurs, un ensemble d'acteurs de terrain sont engagés dans un partenariat actif qu'il s'agisse d'institutionnels ou de libéraux.
- la médecine générale représentée par l'Association de médecins généralistes (MGADDOC) du département, soit 60 % des médecins généralistes du 41
- le Centre Hospitalier de Blois et son unité d'addictologie de liaison UAL
- les associations spécialisées / CSAPA / ANPAA 41 et CSAPA / VRS
Les objectifs de ce réseau sont : Répondre aux difficultés des partenaires devant des situations complexes, Répondre à la demande de formation des médecins généralistes et de tous les professionnels et/ou bénévoles des champs médico-psycho-sociaux, Améliorer l'accès aux soins par bassin géographique, Améliorer et coordonner la prévention sur le département